30 mars 2009
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17:23
par Judicaël Denecé
Nietzsche disait "Sans la musique, la vie serait une erreur".
Je crois qu'on peut presque arriver à la même conclusion concernant Michel et Espace 19. Oui, sans Michel, Espace 19 est une erreur. Erreur que nous allons tenter de réparer, en son absence mais erreur quand même. De toute façon, on peut pas laisser cette erreur, alors, on va faire en sorte que Michel soit toujours là, même parti.
Parce qu'on parle pas d'un mort, là, mais d'un vivant. D'un bon vivant, même. Une force de la nature, qui est à peu près 27 fois moins malade qu'Abdou et moi réunis (c'est pas le truc le plus difficile du monde, non plus, j'en conviens).
Et même une fois parti, on sait que son héritage restera ici. Un peu comme des enfants, en fait. Moi je me sens assez enfant de Michel... Parce que j'ai appris énormément avec lui. Pas seulement à retirer une barrette de RAM (ça, officiellement, je savais déjà le faire, hein ?), mais une attitude. Dans mon boulot et dans ma vie. J'ai commencé avec Nietzsche, mais c'est pas si anodin (et pas non plus - seulement - pour me la péter avec des citations de philo). Une des notions fondamentales, chez Nietzsche, c'est l'amor fati, l'amour de son destin. En gros : aimer la vie, avant tout parce que c'est la sienne, et pas pour son lot de bonheur ou de galère.
Et ça m'a frappé, ce lien, quand j'ai entendu Michel me dire, en substance, un matin : Tu sais, moi je m'en fais pas quand y a pas de problème. Si les problèmes arrivent, on les affronte, si y en a pas, alors tout va bien.
Je sais même plus à propos de quoi on disait ça, mais ça m'a marqué et je vois ça comme une méthode d'appréhension, aussi bien de toute l'existence... que l'installation d'un serveur Linux. Je suis le premier à me dire "rah la vache, à tous les coups, le DNS va pas se lancer" (c'était la blague d'informaticien du jour, promis y en aura pas d'autre). Alors que voilà : si y a un pb DNS, on avise, si y en a pas, pas besoin de stresser avant. Bref, accepter le réel, et pas s'en faire tant les choses ne sont pas arrivées.
Bon enfin malheureusement, y a quand même quelque chose de bien réel : c'est le départ de Michel. Il va nous manquer, c'est clair. Ca va me manquer de pas voir son sourire à toute épreuve quand j'arrive, la tronche en vrac, le matin... Ca va me manquer de plus avoir qqn qui m'appelle "petit lapin" (même si c'est pas le truc le plus viriliste qu'on m'ait dit). Ca va me manquer de plus refaire le monde avec qqn qui l'a bien vu, bien compris. Enfin, simplement, ça va me manquer de plus voir, si souvent (parce que ça va, on en est pas aux adieux...), un ami.
Nietzsche disait "Sans la musique, la vie serait une erreur".
Je crois qu'on peut presque arriver à la même conclusion concernant Michel et Espace 19. Oui, sans Michel, Espace 19 est une erreur. Erreur que nous allons tenter de réparer, en son absence mais erreur quand même. De toute façon, on peut pas laisser cette erreur, alors, on va faire en sorte que Michel soit toujours là, même parti.
Parce qu'on parle pas d'un mort, là, mais d'un vivant. D'un bon vivant, même. Une force de la nature, qui est à peu près 27 fois moins malade qu'Abdou et moi réunis (c'est pas le truc le plus difficile du monde, non plus, j'en conviens).
Et même une fois parti, on sait que son héritage restera ici. Un peu comme des enfants, en fait. Moi je me sens assez enfant de Michel... Parce que j'ai appris énormément avec lui. Pas seulement à retirer une barrette de RAM (ça, officiellement, je savais déjà le faire, hein ?), mais une attitude. Dans mon boulot et dans ma vie. J'ai commencé avec Nietzsche, mais c'est pas si anodin (et pas non plus - seulement - pour me la péter avec des citations de philo). Une des notions fondamentales, chez Nietzsche, c'est l'amor fati, l'amour de son destin. En gros : aimer la vie, avant tout parce que c'est la sienne, et pas pour son lot de bonheur ou de galère.
Et ça m'a frappé, ce lien, quand j'ai entendu Michel me dire, en substance, un matin : Tu sais, moi je m'en fais pas quand y a pas de problème. Si les problèmes arrivent, on les affronte, si y en a pas, alors tout va bien.
Je sais même plus à propos de quoi on disait ça, mais ça m'a marqué et je vois ça comme une méthode d'appréhension, aussi bien de toute l'existence... que l'installation d'un serveur Linux. Je suis le premier à me dire "rah la vache, à tous les coups, le DNS va pas se lancer" (c'était la blague d'informaticien du jour, promis y en aura pas d'autre). Alors que voilà : si y a un pb DNS, on avise, si y en a pas, pas besoin de stresser avant. Bref, accepter le réel, et pas s'en faire tant les choses ne sont pas arrivées.
Bon enfin malheureusement, y a quand même quelque chose de bien réel : c'est le départ de Michel. Il va nous manquer, c'est clair. Ca va me manquer de pas voir son sourire à toute épreuve quand j'arrive, la tronche en vrac, le matin... Ca va me manquer de plus avoir qqn qui m'appelle "petit lapin" (même si c'est pas le truc le plus viriliste qu'on m'ait dit). Ca va me manquer de plus refaire le monde avec qqn qui l'a bien vu, bien compris. Enfin, simplement, ça va me manquer de plus voir, si souvent (parce que ça va, on en est pas aux adieux...), un ami.